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Rencontre avec Samir HAMEG, enseignant-chercheur à l'Université d'Alger

Le seul homme à ne jamais faire d'erreurs est celui qui ne fait rien et ne prend aucun risque » - Theodore Roosevelt

De manière générale, toute situation d’échec ou de difficulté nous apprend énormément sur nous-mêmes et sur notre rapport aux autres. En cette période de pandémie, tout devient compliqué […]. Nous n’avons malheureusement pas encore toutes les clés de réussite face à cette situation. Chaque jour qui passe, nous apprenons davantage sur ce fléau, ce qui fait émerger de nouvelles réflexions et de nouvelles idées. Nous développons ainsi notre faculté d’adaptation au quotidien […].  Il y a toujours un potentiel inexploré en chacun de nous, il faut juste le réveiller ! ».


 

Un stage au sein d’un laboratoire de recherche français puis une école d’été en France 

 

Après l’obtention d’un diplôme d’ingénieur en Informatique à l’Université de Tizi-Ouzou en 1998, j’ai choisi d’effectuer un Magister en Systèmes Informatiques que j’ai obtenu en 2002. Ce parcours m’a permis d’entamer une carrière d’enseignant-chercheur que je n’avais pas envisagé au départ.

Dans le cadre de mes activités de recherche, j’ai eu l’occasion d’effectuer un stage au sein de l’Institut de Recherche en Informatique (IRIT) situé en France dans le quartier de Rangueil à Toulouse. Il s’agit d’une unité mixte de recherche, fondée en 1990 dans le cadre d’un partenariat entre l'Université de Toulouse 3 - Paul-Sabatier, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l'Institut National Polytechnique de Toulouse et l’Université Toulouse 1 Capitole.

Cette première expérience à l’international m’a amené à découvrir un autre versant du monde de la recherche et d’avoir une idée concrète sur les outils et les méthodes de recherche appliquées dans un laboratoire de renommée. Une totale immersion dans une atmosphère et une dynamique de groupe intense et stimulante. J'ai également eu l'occasion de suivre des séminaires animés par d’imminents chercheurs français et de m’imprégner de nouveaux savoirs, de points de vue diversifiés et de nouvelles réflexions.

J’ai ensuite choisi d’intégrer une école d’été portant sur le Calcul à Haute Performance, organisée en collaboration avec le CEA (Centre à l’Énergie Atomique) dans un magnifique château de la région de Cadarache à Aix-en-Provence. La richesse du programme proposé, la qualité et le niveau scientifique des intervenants m’ont permis de multiplier les échanges avec la communauté scientifique et d'aborder de nouveaux challenges.          


       

Le métier d’enseignant- chercheur en Algérie, une véritable passion…

 

A mon retour en Algérie en décembre 2011, j’ai été nommé à la tête du Département Informatique de mon université (près de 70 enseignants et plus de 1000 étudiants). J’ai ensuite rejoint le Département Mathématiques-Informatique de l’Université d’Alger 1 en 2016. J’occupe aujourd’hui la fonction d’enseignant-chercheur en Informatique et je fais partie du Conseil d’Administration de la Faculté des Sciences de la même université. 

L’enseignement universitaire est avant tout basé sur la transmission de savoirs aux nouvelles générations et la recherche constante d’innovations pédagogiques pour susciter l’intérêt des étudiants. 

La recherche scientifique fait référence à un travail plus individuel qui demande beaucoup de lectures et d’expérience sur le terrain pour appréhender l’environnement de travail et récolter les données nécessaires. Ensuite, une réflexion doit être menée en vue de déterminer un sujet pertinent.

J’encadre aussi plusieurs étudiants sur des projets liés au traitement automatique de l'information numérique, au domaine d'activité scientifique, technique, et industriel. Je veille souvent à ce que la thématique choisie revête un aspect pratique facilement appréciable par les utilisateurs finaux. A titre d’exemple, nous avons travaillé récemment sur l’utilisation des plateformes de travail collaboratif, une solution adaptable que l’on peut décliner dans n’importe quel domaine d’activité. Son utilité n’est plus à démontrer dans un contexte de pandémie ou l’aspect présentiel devient souvent problématique.

Le métier d’enseignant-chercheur m’a permis d’appréhender de plus près les différents aspects qui régissent la faculté des Sciences. J’ai également appris à faire preuve d’agilité et à anticiper les différents besoins afin de mieux répondre aux exigences de la communauté universitaire. Mon métier est vite devenu une véritable passion !

 

 

L’apport des profils algériens formés en France dans le secteur académique en Algérie 

 

La richesse et la qualité des enseignements dispensés au sein des établissements français sont des plus enviables...

Les profils algériens formés en France, qui ont pris la décision de rentrer, afin de relever le défi de s’engager et participer au développement de leur pays ont beaucoup de mérite. Leur niveau académique est exigeant et leur apport se vérifie chaque jour au sein de la communauté universitaire. Ils sont totalement investis dans leurs missions de gestion, de coordination, d’analyse et dans tous les projets qu’ils entreprennent.

Par ailleurs, l’apport de la coopération et les échanges avec les établissements français est précieux dans le domaine universitaire, notamment pour la mise à jour des connaissances professionnelles, l’ouverture sur le monde et l’employabilité des jeunes diplômés.

Les clés de réussite en cette période de crise sanitaire 

 

Ma devise dans la vie est la suivante : « Le seul homme à ne jamais faire d'erreurs est celui qui ne fait rien et ne prend aucun risque » -  T.R.

En cette période de pandémie, tout devient compliqué car ce virus très spécial nous impose des règles inédites et s’attaque à nos gestes réflexes. A partir de là, il nous est demandé de changer nos habitudes personnelles et notre rapport au monde qui nous entoure, un effort qui n’est pas toujours facile au quotidien.

Nous n’avons malheureusement pas encore toutes les clés de réussite face à cette situation. Chaque jour qui passe, nous apprenons davantage sur ce fléau, ce qui fait émerger de nouvelles réflexions et de nouvelles idées. Pour le moment, nous devons favoriser le travail à distance et tout digitaliser. Nous développons ainsi notre faculté d’adaptation au quotidien.

Un conseil aux futures générations qui souhaitent se lancer dans leur projet d’avenir 

 

Sans aucune hésitation, foncez ! Il faut absolument lutter contre l’autocensure et la peur de l’échec : De manière générale, toute situation d’échec ou de difficulté nous apprend énormément sur nous-mêmes et sur notre rapport aux autres. Il y a toujours un potentiel inexploré en chacun de nous, il faut juste le réveiller !